Inaugurée lundi 28 juillet par Anne Hidalgo et Valérie Trierweler sur la place de la République, à Paris, cette exposition durera un mois.
Elle suscite la curiosité. En ce mardi matin, plusieurs passants s'attardent pour lire le texte de présentation. Certains cherchent des explications.
De loin, j'ai cru que cela concernait le conflit à Gaza", confie cet homme d'affaires d'une trentaine d'années.
Même incertitude pour ces deux femmes de 40 et 50 ans : "quand on est passé en voiture hier, on a pensé que c'était des militaires ou bien des femmes en burqa".
Plusieurs s'interrogent sur l'authenticité des prénoms - il s'agit bien de ceux des 220 jeunes filles nigérianes.
(Clara Wright/Le Nouvel Observateur)
Mais le symbole parait bien choisi : "des silhouettes noires, ça fait penser aux morts au bord de la route, ça marque les esprits", observe l'homme d'affaires. Et l'emplacement aussi : "on ne voit que ça à la sortie du métro ", remarquent ces deux adolescentes assises un peu plus loin par terre.
Ce ne sont pas les seules à ne pas se déplacer. Sur les bancs alentour, deux hommes paraissent ne pas savoir pourquoi l'exposition a lieu et ne pas s'y intéresser. Pour un troisième, c'est justement parce qu'il sait déjà qu'il ne cherche pas plus loin. Mais d'ajouter :
C'est tout de même fort comme image : ces groupes de quatre éparpillés sur l'estrade paraissent finalement très isolés... Comme ces filles qui sont désormais seules."
Clara Wright - Le Nouvel Observateur